La vie est faite de rencontres inattendues qui construisent peu à peu notre histoire. Il y a quelques années, au moment de créer ce site, je rêvais de pouvoir essayer de nombreuses voitures et d’accéder à des événements passionnants qui m’étaient assez étrangers jusqu’alors, n’ayant personne de passionné dans ma famille. Aujourd’hui, grâce aux rencontres que j’ai faites, j’ai été invité à un trackday privatif sur le circuit de Nogaro, que je commence à bien connaître, pour essayer des voitures extraordinaires telles que la Lamborghini Murciélago et la Lotus 2 Eleven. Moteur, action !
L’invitation à ce trackday m’a permis d’essayer pour la première fois la Mazda MX-5 sur circuit. La voiture bénéficie de cales à l’avant et à l’arrière, d’un silencieux Cobalt et de pneus Michelin PS5. Rien d’autre n’a été modifié pour l’expérience de conduite ; les ressorts courts vont bientôt être ajoutés… je vois déjà arriver les connaisseurs de MX-5 😉.
Ne voulant pas trop la maltraiter, je n’ai fait que trois sessions de 10 à 12 minutes. Le temps est sec et tempéré, la piste est quasiment déserte, car nous ne sommes qu’une dizaine de voitures. C’est le moment idéal pour tester une voiture sur circuit. J’avais déjà roulé il y a quelque temps avec une Aston Martin V8 Vantage et également fait de nombreux tours avec des pilotes comme Ari Vatanen lors des Pelras Driving Experience. Je connais plutôt bien le circuit, qui dispose d’un tracé idéal pour une petite voiture légère et agile comme la MX-5.
Après mes différentes sessions, où j’ai pu attaquer de plus en plus fort, je peux dresser un premier bilan. La Mazda MX-5 reste fun, facile à utiliser et très sympa à emmener sur ce type de circuit sinueux. Malgré l’ESP déconnecté, la voiture est très stable grâce au mordant des Michelin. On l’emmène où on veut, quand on veut, mais il faut admettre qu’elle nécessite une préparation pour être vraiment efficace. Déjà, les ressorts courts ne lui feraient pas de mal, mais surtout, une préparation au niveau du freinage est vitale. Même si elle est légère, le système de base n’est pas très endurant et la pédale s’allonge assez vite. Après, il y a toujours la question de la puissance pour certains, mais je la trouve très honnêtement suffisante pour apprendre et se faire plaisir sur circuit. On dit bien que la puissance n’est rien sans la maîtrise.
D’ailleurs, je n’ai pas eu de problème de puissance avec mes autres essais du jour.
Pendant les sessions où ma voiture ne tournait pas, je me suis hissé dans le baquet des autres voitures présentes. Je demandais seulement à faire un tour en passager, comme avec cette Caterham de la fin des années 1980 avec carburateur, qui était pilotée d’une main de maître par son conducteur, lequel avait d’ailleurs participé à la Caterham Academ (lire essai Caterham Super Seven).
Je ne pouvais pas ne pas demander un tour dans cette Lamborghini Murcielago, mythe automobile du début du siècle. À ma grande surprise, l’hôte de cet événement, également propriétaire de cette beauté, m’a laissé les clés pour faire plusieurs tours, tout seul sur le circuit. Un moment incroyable que je n’aurais jamais pu imaginer il y a quelque temps.
Lors des premiers tours, j’apprivoise la bête, qui est étonnamment assez facile à mener malgré son gabarit. Passer la première, la boîte de vitesses est assez douce à manier et l’embrayage pas trop lourd ; c’est ce qui m’a le plus étonné. De même, la direction donne l’impression que la voiture n’est pas si grande, et une certaine vivacité s’en fait ressentir. On sent qu’il y a eu un bond technologique sur cette génération avec le rachat par VW.
L’apparition de la transmission intégrale est, à mon avis, bienvenue, surtout lorsque je vois que l’ESP se déclenche en sortie de virage, pied au plancher. Le V12 de 580 ch et 650 Nm de couple affole le compteur et maltraite les pneus. Quelle allonge (jusqu’à 7600 tr/min), quelle onctuosité et quel son ! Un moteur d’anthologie qui se savoure encore un peu plus avec cette boîte mécanique qui, elle aussi, émet un son métallique caractéristique. C’est une voiture analogique comme on n’en fera sûrement plus. Puissante, bestiale et enivrante, je ne pouvais pas rêver mieux que de l’essayer sur circuit.
Seuls les freins ont montré leurs limites et ne rassuraient pas vraiment à l’attaque. Sans doute les disques à changer, mais cela n’enlève rien à ce rêve éveillé.
Je peux cocher la case “conduite d’une Lamborghini V12 à boîte manuelle”.
Conduire la MX-5, c’est génial. Piloter la Lamborghini, inimaginable, mais conduire une Lotus 2 Eleven, c’était magique.
On recommence, même scénario. Parmi toutes les voitures du plateau, il y avait cette Lotus 2 Eleven qui me faisait de l’œil. Non seulement parce que les Lotus correspondent à ma philosophie de voiture de sport, légère et agile, mais également parce que la 2 Eleven est une Lotus rare, produite à seulement 358 exemplaires et dédiée au circuit. Ça tombe bien, nous sommes dans l’endroit idéal. Je demande à faire un tour en passager et le propriétaire me tend gentiment les clés. J’avais déjà essayé une Caterham sur route, qui m’avait laissé un excellent souvenir, mais je rêvais d’essayer une Lotus récente. Mon rêve a été plus qu’exaucé.
Contact : le quatre cylindres 1.8 Toyota se réveille dans une sonorité grave. La sensation de légèreté est immédiate. Chaque commande répond au doigt et à l’œil, surtout en sortant d’une Lamborghini. La boîte se manie rapidement, le volant dicte vos pensées. À chaque accélération, le compresseur et les 255 ch vous prennent par la main et vous catapultent jusqu’au prochain virage, dans une sonorité de plus en plus aiguë, accompagnée du sifflement caractéristique du compresseur, jusqu’à 8500 tr/min. Dans la ligne droite, les sensations se décuplent, non seulement par le vent qui s’engouffre dans la cabine dépourvue de toute porte ou pare-brise, mais également par l’appui aérodynamique qui se déplace à l’arrière de la voiture, obligeant à être très alerte sur la direction qui flotte en pleine accélération.
À 150 m, je plante les freins, qui peuvent sûrement encaisser beaucoup plus. La 2 Eleven et ses 820 kg ralentissent en un clin d’œil. La direction retrouve sa précision avec le transfert de masse, et le châssis très rigide enroule les virages avec facilité.
Toutes les informations remontent dans les mains, le corps et le visage. Le regard partiellement occulté par le saute-vent, de par ma taille, me perturbe un peu, mais me permet d’être encore plus en symbiose avec la voiture.
Une machine géniale, parfaite sur circuit, qui m’a laissé un souvenir impérissable.
De nombreux rêves se sont réalisés durant cette journée, et tous les superlatifs ne peuvent pas décrire l’intensité de ces moments. Merci infiniment à celui qui m’a invité, il se reconnaîtra, ainsi qu’à tous les autres propriétaires pour leur confiance et leur convivialité durant ces moments de partage. Une vraie ambiance gersoise, authentique et sympathique !
Des passionnés, une journée ensoleillée, des voitures mythiques et un circuit privatisé. Cette journée restera gravée à tout jamais dans ma mémoire !
Le Hyundai Kona est un produit important pour le constructeur coréen. Que vaut cette deuxième génération au design toujours aussi fort ?