Essai Lexus LC500h : une machine de rêve

Comparativement aux autres grandes marques premium et luxueuses, Lexus est une marque jeune. En peu de temps elle a réussi à construire une solide réputation grâce à ses technologies et sa fiabilité, faisant de la marque un nom incontournable. Comme tout blason prestigieux qui se respecte Lexus se doit de faire rêver. Le rêve, Lexus sait le créer depuis la fabuleuse supercar LFA et son V10 Yamaha au son strident et enivrant. Depuis 2016, c’est la Lexus LC qui a pris le relais en tant que machine de tous les désirs. Grâce à Edenauto Lexus, j’ai la chance de vous présenter l’une de ces merveilles.

Le design de la Lexus LC500h : un concept-car sur route

L’histoire de la Lexus LC commence en 2012 au Salon de Détroit avec l’incroyable concept LF-LC créé par le centre de design de Newport Beach, en Californie. Il y a beaucoup de concept cars qui font rêver, vous me direz, c’est même le propre d’un concept. Mais ici, Lexus a réussi le tour de force de commercialiser, quasiment tel quel, ce joyau du design. Après des milliers d’heures de travail intensif, les équipes de design orchestrées par Tadao Mori et celles de l’ingénierie chapeautées par Koji Sato, ont réussi à concrétiser le rêve en offrant la possibilité de rouler avec un concept-car sur la route dès 2016.

 

La complexité était telle qu’il a fallu plus de 6 mois de travail pour adapter la géométrie des bras de suspension à la ligne fuyante du capot. Les efforts fournis ont été récompensés par une prestance et une ligne unique. Mêlant des lignes tendues et des courbes sensuelles, la LC mélange les genres et parvient à insuffler l’esprit japonais à une élégance et une volupté dignes des plus belles anglaises et italiennes. Une véritable sculpture, comme en témoignent sa calandre aux motifs hypnotisants et ses feux sculptés qui signent en L, pour Lexus. Une chose est sûre : elle fait l’unanimité, que ce soient les passionnés d’automobiles ou les novices en la matière. Le nombre de têtes tournées et de visages illuminés à son passage ne se compte pas sur une seule main. La teinte Jeune Solaire, le toit en carbone et les incroyables jantes diamantées en alliage forgé de 21 pouces de mon exemplaire y sont peut-être pour quelque chose dans la grisaille de ce vendredi de janvier. Un chef-d’œuvre automobile qui a été récompensé par le prix « Eyes on Design ».

À bord de la Lexus LC500 : le luxe à la japonaise

Cette forte personnalité se retrouve également à l’intérieur avec une planche de bord bien à elle qui aura ses détracteurs comme ses adorateurs, notamment en matière d’ergonomie qui nécessite une bonne prise en main. La qualité des matériaux et de l’assemblage est de haut niveau et le sentiment de luxe et de confort est bien présent. À bord, on ressent le privilège de rouler dans une voiture hors du commun. La position de conduite est excellente, le maintien des sièges en Alcantara et cuir est parfait et le combiné central inspiré de la LFA est parfaitement lisible et n’invite qu’à lancer la voiture à sa vitesse maximale de 250 km/h. La LC n’est qu’une 2 + 2 mais elle reste plus logeable que certaines de ses concurrentes, bien qu’elle n’autorise pas pour autant des longs voyages avec des personnes de grande taille. D’ailleurs, ses places seront sûrement occupées par vos bagages si vous partez explorer le continent car le coffre, déjà assez petit sur la version thermique, perd ici 25 litres avec la motorisation hybride (172 litres). Dommage pour une GT de cette trempe. 

On lui pardonne par la qualité de sa présentation qui reflète l’esprit japonais de la marque. Les LC sont fabriquées dans l’usine de feu la LFA, celle de Motomachi au Japon. À l’intérieur de ce complexe à l’ambiance clinique, œuvrent des maîtres artisans, des Takumi, qui ont été choisis pour leur longue expérience et formés pour la construction de voitures d’exception. Chaque étape de construction prend 20 minutes aux Takumi, un temps long nécessaire pour atteindre la perfection. Les assemblages et le son des échappements et des ouvrants sont méticuleusement inspectés dans un tunnel de lumière avant qu’un des pilotes de l’usine ne fasse un tour du circuit pour vérifier que tout fonctionne en harmonie. Ça peut paraître anodin mais quand on aime l’automobile, c’est quelque chose de passionnant.

Comme toute voiture japonaise qui se respecte, qui plus est de luxe, la LC500h propose en série de nombreuses options dont les aides à la conduite dernier cri du Lexus Safety System + :

  • Régulateur de vitesse adaptatif
  • Radar de précollision arrière et avant
  • Maintien dans la file avec alerte
  • Gestion automatique des feux de route
  • Lecture des panneaux de signalisation

Pour vous accompagner dans vos longs périples, le système audio Mark Levinson à 13 haut-parleurs sera votre meilleur allié pour vous transporter dans une salle de concert jouant de la musique traditionnelle japonaise telle que le Bugaku.

Lexus LC500h : une motorisation hybride dans l’air du temps

La LC a d’abord été présentée en version 500 dotée du fabuleux V8 5.0 atmosphérique, similaire à celui de la RCF essayée dernièrement. Une motorisation noble, digne de son rang, qui pourtant ne collait pas parfaitement à son statut de porte-étendard, portant haut et fort les valeurs de Lexus, pionnier dans l’hybridation. Première marque à avoir associé des véhicules haut de gamme aux motorisations hybrides avec le Lexus RX, il était nécessaire d’avoir une motorisation hybride sur la LC.

Très rapidement, la LC500h a été proposée avec une nouvelle déclinaison du système hybride maison, dénommée pour l’occasion Multi-Stage Hybrid System. On retrouve toujours les deux éléments électriques MG1 et MG2 (détaillés dans l’histoire du système hybride) qui sont liés par un train épicycloïdal au moteur thermique, mais cette fois-ci une inédite boîte de vitesses automatique à 4 rapports est venue s’intercaler pour obtenir un meilleur ressenti et des performances accrues. Dans les faits, cette boîte 4 rapports est programmée électroniquement pour simuler 10 rapports, un chiffre considéré comme optimal par les concepteurs.

Autre nouveauté étrennée par la LC500h, une inédite batterie lithium-ion beaucoup plus légère, compacte et efficiente que l’ancienne batterie.

Pour la partie thermique et passionnante, on retrouve une motorisation noble, le V6 3.5 atmosphérique de type super-carré, qui délivre à lui seul 299 ch à 6600 tr/min et 350 Nm de couple. Il utilise la reconnue injection D-4S et alterne entre les deux technologies de levée de soupapes, le VVT-iW à l’admission et le VVT-i à l’échappement, permettant de retarder les lois de levée et de passer du cycle Atkinson à bas régime au cycle Otto à haut régime. Si je vous ai perdu, retenez juste que la consommation a été optimisée au mieux.

Tout ce beau monde se retrouve monté sur la nouvelle plateforme TNGA-Luxury de la Lexus LS. Grâce à son alliage d’acier, d’aluminium et de matériaux composites en fibres de carbone, le centre de gravité et la rigidité sont grandement améliorés. Un atout sur la route.

0 à 100 km/h (s)
0
Puissance (ch)
0
Couple (Nm)
0
Poids en marche (Kg)
0

V6 3.5 atmo / hybride

BVA10

Propulsion /4RD 

Au volant de la Lexus LC500h : une agilité à toute épreuve

Sur le papier, on ne peut pas attendre d’une GT de près de deux tonnes à vide, dotée d’un moteur hybride, qu’elle soit une sportive. Pourtant, c’est tout le contraire dans la réalité, ou du moins elle est beaucoup plus agile que ce que l’on pourrait imaginer.

En plus de sa plateforme très réussie, la Lexus LC500h embarque dans sa finition Sport+ – présente ici avec un supplément de 10 000€ à l’époque – quatre roues directrices associées à une direction à démultiplication variable, un autobloquant Torsen, un aileron mobile qui se déploie au-delà de 80 km/h, et une suspension adaptative variable qui ajuste en continu sur 650 positions. Rien que ça !

Cette armada technologique satisfait pleinement son pilote, qui se surprend à rouler aussi vite et aussi sereinement qu’avec une petite GTI. Dès les premiers tours de roues, la vivacité et la légèreté de mouvement se font ressentir. À l’approche des virages, en mode Sport ou Sport+, la LC500h se place avec une facilité déconcertante.

En abordant un virage serré – comme il y en a de nombreux dans le Lauraguais – j’entame le freinage, composé de disques ventilés de 338 mm à l’avant et 308 mm à l’arrière. Le mordant est appréciable mais le poids se fait sentir. Qu’importe, mon esprit passe rapidement à autre chose et en un clin d’œil, le train avant plonge jusqu’à la corde sans trop de roulis. Les roues arrière pivotent alors dans le sens inverse (< 80 km/h), raccourcissant virtuellement l’empattement et permettant à l’essieu arrière d’enrouler plus rapidement. À la remise des gaz, la voiture s’éloigne rapidement grâce à la vitalité du système hybride. Le son discret du V6 est amplifié dans les haut-parleurs dans les modes les plus sportifs et l’aileron se déploie dans le rétroviseur. Sur les routes glissantes en hiver, l’adhérence est mise à l’épreuve et la Lexus se montre joueuse de l’arrière. Le cerveau en redemande mais le rythme se calme. Le paysage redevient moins sinueux mais présente tout de même de grandes courbes. Ici, la LC joue son rôle de grande GT et absorbe sans forcer la rondeur de la courbe avec ses roues arrière qui tournent cette fois-ci dans le même sens (>80 km/h), agrandissant ainsi l’empattement et offrant la stabilité voulue.

La ville et ses tumultes se profilent devant le long capot et il est temps de repasser dans l’un des modes plus calmes. La suspension s’assouplit et le confort devient royal compte tenu de la présence de jantes de 21 pouces montées en 245/40 à l’avant et 275/35 à l’arrière.

 

Bercé par la justesse du son de la HiFi Mark Levinson, je me perds dans mes pensées. Quelle folie ! La masse de la LC est quasiment gommée et il y a un réel décalage entre l’aspect visuel et les impressions de conduite. L’adrénaline n’est pas encore réellement retombée. La motorisation hybride de 359 ch y participe aussi en procurant une accélération rapide pour des performances à peine inférieures à la version V8. Derrière son 0 à 100 km/h effectué en 5 secondes se cache une ombre. La boîte de vitesses aux 10 rapports simulés n’a pas la même saveur qu’une vraie boîte à convertisseur de couple en mode manuel. Elle manque de réactivité et d’engagement. On préférera rapidement laisser la voiture choisir toute seule, et cela, elle le fait bien. Cependant, on lui pardonne cette artificialité quand on regarde la consommation, qui peut descendre au niveau d’une compacte essence si on a le pied léger. Des consommations records dans la catégorie, compte tenu du poids et des performances. Avec 150 g de CO2, c’est tout aussi exceptionnel, et cela n’aurait pas été possible sans cette technologie. De plus, le V6 n’a pas la volubilité du V8, mais c’est un effet recherché. La Lexus LC500h s’adresse à ceux en quête d’exclusivité, de prestige et de confort, tout en ne rognant pas sur le comportement routier. 

La LC500h n’a pas de concurrence dans cette motorisation et offre une expérience rare qui s’affiche aujourd’hui à moins de 75 000€ pour notre exemplaire d’occasion totalisant moins de 25 000 km. Le prestige et la rareté à portée de main ! La LC, c’est aussi la promesse de se distinguer avec l’un des meilleurs coups de crayon du 21e siècle !

Remerciements

Merci à Edenauto Lexus Toulouse pour la découverte de ce véhicule réussi.

N’hésitez pas à les contacter si vous êtes intéressé :

Design 

Agilité

Confort

Performances

Système hybride efficace et efficient mais…

… en contrepartie, la boîte de vitesses n’est pas très réactive en mode sport.

Volume du coffre

 

100%
Degré de plaisir de conduite

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