En mars dernier, Edenauto Lexus Toulouse m’avait confié le tout nouveau Lexus RX dans sa déclinaison hybride rechargeable, 450h+ (lire l’essai). Efficace, confortable et moderne, il m’avait agréablement surpris, mais l’absence de certaines options pour améliorer son comportement routier m’avait laissé sur ma faim. Fin 2023, mon souhait a été exaucé en ayant à ma disposition la version la plus dynamique et performante de la gamme, le RX 500h hybride simple en finition F SPORT. Avec plus de 3,5 millions d’exemplaires produits depuis 1998, le RX est le véritable bestseller du constructeur japonais et l’est tout autant en Europe avec plus de 300 000 exemplaires écoulés. Ainsi, pour répondre à un panel de clients plus large, Lexus a décidé de séduire à la fois ceux qui sont en quête de confort et d’efficience avec la version hybride rechargeable 450h+, mais également ceux qui sont adeptes de la conduite et de la performance avec cette version hybride simple 500h. Je pars donc à la découverte de cette nouvelle déclinaison qui apporte de nombreuses nouveautés.
La première approche apporte déjà son lot de nouveautés. Le nouveau langage stylistique, baptisé « Lexus Next Chapter » et inauguré par le RX, est ici sublimé par le pack F SPORT. Pour rappel, le “F” fait référence au célèbre circuit de Fuji, étroitement lié au groupe Toyota, et désigne donc les modèles les plus sportifs de la gamme, ainsi que les finitions sport. Dans cette version F SPORT, tous les chromes sont remplacés par des inserts noirs. Le pare-chocs avant est revu avec des entrées d’air plus prononcées pour refroidir les freins, et le diffuseur est modifié pour une meilleure aérodynamique. La calandre arbore un motif noir en forme de F. L’ensemble est souligné par de grandes jantes de 21 pouces, conférant un style résolument sportif, notamment en association avec la teinte blanche.
Le RX impose et attire les regards. À l’intérieur, le cockpit Tazuna reste toujours aussi accueillant et soigné. L’esprit se veut sport-chic avec l’apparition du volant F SPORT agréable en main et des sièges sport revêtus de cuir avec renforts en Ultrasuede. Des touches d’aluminium font également leur apparition au niveau des seuils de porte, du pédalier et du pommeau de vitesse. Étant au sommet de la gamme, le modèle 500h est équipé de toutes les options disponibles, offrant un raffinement complet avec l’affichage tête haute, les sièges chauffants et ventilés, le toit ouvrant, et l’audio Mark Levinson Premium Surround à 21 haut-parleurs.
Toutes les dernières technologies sont bien évidemment présentes, notamment le Lexus Safety System+ de 3e génération qui surveille en permanence la route pour prévenir de tous les risques. La voiture se veut ultra-connectée avec l’application Lexus Link, permettant de piloter certaines fonctionnalités à distance et d’obtenir des informations en temps réel sur le véhicule. C’est particulièrement pratique lorsqu’on le recherche sur un parking ! Le RX impressionne également avec son rétroviseur central numérique, déroutant au début mais très pratique la nuit ou par mauvais temps. La vision virtuelle 3D à 360° facilite les manœuvres du RX, ce qui est particulièrement utile compte tenu de ses dimensions imposantes dues à la nouvelle plateforme GA-K (4m89 de long et 2m21 de large avec les rétroviseurs).
Comme évoqué lors du précédent essai, cette plateforme améliore considérablement le comportement routier du RX grâce à son centre de gravité abaissé de 15 mm, une rigidité structurelle accrue et une bonne capacité en inertie, le tout en étant plus légère de 90 kg. Ces nouvelles plateformes du groupe ont véritablement insufflé un vent de fraîcheur à l’ensemble des modèles.
Le Lexus RX500h se veut être la version la plus dynamique et sportive de la gamme, proposant ainsi de nombreuses nouveautés pour un modèle hybride du constructeur. Oubliez la technologie traditionnelle du système hybride du groupe (lire 25 ans de l’hybride Toyota : une technologie visionnaire) ; ici, les codes évoluent avec en ligne de mire la performance et une expérience de conduite unique.
L’ingénieur en chef, Takaaki Ohna, explique que ses équipes ont cherché à réaliser « une expérience de conduite excitante » dotée d’une communion homme-machine forte. Cette Lexus Driving Signature s’accompagne alors de nouveautés importantes testées sur le nouveau circuit d’essai de Shimoyama.
Le moteur, traditionnellement sans suralimentation, est ici turbocompressé. Le 4 cylindres 2.4 litres turbo a été choisi pour bénéficier d’un couple plus élevé. La transmission à variation continue eCVT a été remplacée par une inédite boîte de vitesse automatique à six rapports avec mode manuel, et la transmission intégrale sans transmission physique DIRECT4 fait appel à la technologie des roues arrière directrices.
La transmission aux roues arrière est assurée par un eAxle électrique comprenant un moteur électrique de 76 kW, des engrenages et une unité de commande distincte. Ce moteur accompagne l’unité électrique principale qui se situe, pour la première fois, entre le moteur thermique et la boîte de vitesse automatique et est accouplé via deux embrayages. La technique est au service de la performance avec des chiffres qui parlent d’eux-mêmes : 371 ch, 550 Nm de couple, et un 0 à 100 km/h effectué en 6,2 secondes. Ces chiffres surpassent largement ceux des anciennes versions équipées d’un V6. Ainsi, on perd en noblesse mécanique ce que l’on gagne en performance et surtout en dynamisme.
L4 2.4 turbo / hybride
BVA6
4RM /4RD
La version hybride rechargeable montrait déjà un comportement routier sûr et agréable, mais il lui manquait un soupçon de dynamisme que cette version est venue largement proposer. Dès les premiers tours de roue, la voiture se montre directement plus incisive. L’effet des roues arrière directrices (Dynamic Rear Steering) se ressent instantanément. Les roues arrière peuvent donc prendre un angle jusqu’à 4°, tournant en sens inverse à basse vitesse pour faciliter les manœuvres (le rayon de braquage est bluffant !), et dans le même sens que les roues avant à haute vitesse pour favoriser la stabilité. Cette technologie magique donne l’impression de conduire une voiture plus petite et plus légère, alors qu’il n’y a que 10 kg d’écart entre les deux versions.
Cette technologie n’est pas la seule responsable d’un dynamisme accru ; il y a bien évidemment la transmission intégrale sans liaison physique qui répartit en permanence la puissance entre les différents essieux. De même, la suspension variable adaptative vient renforcer la tenue de route avec ses lois d’amortissement qui changent indépendamment à chaque roue en fonction des modes du Drive monitor : Eco, Normal, Sport et Custom.
En mode normal, le RX conserve sa souplesse et son confort royal, tel un salon roulant. En mode Sport, la caisse est mieux maintenue, permettant des passages en courbe plus rapides avec un train avant précis et un arrière à la fois joueur dans les courbes serrées et très stable dans les grandes courbes. Elle aurait mérité d’avoir un calibrage encore plus ferme car, dans l’état actuel, la suspension a une fâcheuse tendance au pompage lors d’enchaînements de virages très serrés. Les limites de la physique réapparaissent, mais on n’attend pas d’un RX qu’il se faufile aussi bien qu’une Lexus RCF (lire essai). Le compromis est donc très bien choisi, et le dynamisme est assez bluffant pour le gabarit.
Une voiture qui tient bien la route, c’est bien, mais une voiture qui distille des sensations mécaniques, c’est mieux. Pour une fois sur une version hybride du groupe, la sensation de connexion avec le moteur est réellement présente. L’adoption de la boîte automatique et du turbo permet des accélérations très réactives et plus naturelles. En mode sport, l’affichage qui s’inspire de la supercar Lexus LFA avec son compte-tour à aiguille et son compteur de vitesse numérique s’accompagne d’un contrôle actif du son assez sympa mais artificiel. Le RX autorise, pour la première fois sur une telle version, un vrai mode manuel qui permet d’utiliser tout le couple du moteur avec des passages de rapports fluides. Il est cependant assez restrictif dans les rétrogradages. En mode automatique, la boîte fonctionne plus naturellement avec le système hybride.
Efficient à sa manière
À travers ces lignes, j’ai peut-être réussi à vous faire oublier que le RX500h propose toujours une certaine sobriété, grâce à sa nouvelle batterie Nickel Hydrure métallique bipolaire de quatrième génération, qui est deux fois plus puissante tout en étant plus dense avec 1,4 fois plus de cellules dans un même espace. Le système est plus silencieux grâce à un refroidissement par air optimisé. Cette batterie prend place sous les sièges arrière et permet de conserver la capacité initiale du coffre (461 L). Elle offre également une capacité de charge et de décharge plus élevée. Si l’agencement du système hybride a changé, son fonctionnement reste fondamentalement le même.
Le moteur électrique entre en fonction lors des phases où le moteur thermique n’est pas efficient, comme les démarrages et les faibles allures. Il assiste le moteur dans sa quête de performances et permet la recharge des batteries grâce au système de freinage régénératif et au surplus de puissance moteur à haute vitesse.
Pour clôturer cette version sportive, les ingénieurs ont revu les freins pour plus de rigidité, en optant pour des disques ventilés de 400 mm à l’avant avec des étriers en aluminium à six pistons. Le feeling est bon, avec une attaque franche dès les premiers appuis.
Le sentiment de contrôle et de performance est donc bien présent, permettant réellement de toucher une clientèle qui souhaite allier voiture familiale et plaisir de conduire. Les solutions techniques ont clairement été choisies pour cette quête du dynamisme, et c’est réussi. À l’inverse, l’efficience du système hybride traditionnel n’est pas atteinte, avec une consommation d’environ 10L aux 100 km lors de mon essai, mais c’est un mal nécessaire pour offrir une meilleure connexion entre le conducteur et sa voiture. Lexus laisse le choix entre l’efficience et le confort avec le RX450h+ et la performance et le dynamisme avec le RX500h. La gamme du Lexus RX apparaît donc comme mature, et on regrette seulement que la version 500h soit vouée à la confidentialité avec son malus en hausse pour 2024. L’exclusivité est accentuée, et le sentiment de rouler différemment s’approche de celui d’une sportive traditionnelle. En prime, on n’a pas l’impression d’être au volant d’un grand SUV. Bravo Lexus !
Merci à Edenauto Lexus Toulouse pour la découverte de ce véhicule réussi.
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