Toyota, un nom symbole de réussite japonaise, dérivé du patronyme de son fondateur, Monsieur Toyoda. Un changement rendu nécessaire pour que le nom de l’entreprise puisse être retranscrit en japonais en seulement huit coups de pinceau, soit un chiffre porte-bonheur. C’est peut-être grâce à ça, que Toyota est par « chance » devenu le constructeur mondial numéro un en chiffre d’affaires, et même pendant de nombreuses années, le constructeur numéro un en nombre de ventes. Cette chance n’est pas due au hasard, mais plutôt d’une vision d’entreprise fortifiée par une économie qui périclite à la sortie de la Seconde Guerre mondiale.
Une vision d’entreprise qui pousse le constructeur à être visionnaire. Visionnaire dans la conception, avec l’instauration du toyotisme accentuant l’automatisation et instaurant la production à flux tendu pour éviter le gaspillage. Cette forme d’organisation du travail n’aurait peut-être pas marché sans un travail en amont sur les modèles proposés.
Réussissant à combler l’ensemble des marchés, Toyota est présent à l’international, même dans les contrées reculées avec 170 pays couverts.
Une vision qui pousse sans cesse à se réinventer et trouver les futures technologies de demain. Nous sommes à l’été 1993, Eiji Toyoda lance le débat sur une nouvelle voiture capable de préparer la marque au XXIe siècle. En septembre de cette même année, est né le projet G21. G pour « Globe », le monde, et 21 pour XXIe siècle. Les premiers éléments ressortent rapidement, il faut une voiture compacte, mais avec un excellent espace à vivre, sûre et à la consommation d’énergie réduite par 1,5 par rapport aux voitures contemporaines. Le 1 er Février 1994, les recherches s’intensifient pour trouver la solution à ce cahier des charges. Au départ, les ingénieurs ne pensent pas qu’une technologie hybride associant un moteur thermique et électrique était faisable, ou du moins pas avant la fin du XXe siècle. Entre-temps, le directeur du programme ambitionne d’atteindre une consommation divisée par deux et très vite, il est apparu que le seul moyen d’atteindre cet objectif, avec les technologies de l’époque, c’était de réaliser ce système hybride.
Après différentes études menées dans un court espace-temps, le schéma de ce que l’on appelle aujourd’hui le système hybride Toyota, se dessine.
Un système intelligent qui fait appel à un moteur thermique atmosphérique et deux moteurs électriques. On sort ici du schéma traditionnel associant, moteur, embrayage et boîte de vitesses. Grâce à un ingénieux système faisant intervenir un moteur électrique (MG1) à la sortie du moteur et au niveau du train épicycloïdal servant de boîte de vitesses, il n’y a pas besoin d’embrayage. La force électromagnétique produite par le moteur électrique va coupler les différents éléments du train épicycloïdal et transmettre la puissance aux roues via un second moteur électrique (MG2).
Sans rentrer dans les détails, ce système permet de combiner à la fois l’hybride en série et l’hybride parallèle. Dans tous les cas, le moteur thermique n’est pas directement relié aux roues, la puissance transitera toujours par le moteur électrique MG2 soit en fonctionnement autonome avec l’énergie de la batterie, soit aidé par le moteur thermique via le moteur électrique MG1 qui agira comme un générateur et transmettra son énergie via un répartiteur de puissance.
Ce système a donc l’avantage d’éviter les usures mécaniques et le nombre de pièces en mouvement, mais aussi d’utiliser le moteur thermique au plus près de son rendement et ainsi optimiser sa consommation. Les phases d’accélération et de décélération étant assurées par les moteurs électriques.
Une telle technologie se devait d’être utilisée sur une voiture pas comme les autres. D’abord initiée par un concept en 1995, la Prius sort en 1997 en étant la première voiture hybride produite en grande série, si on oublie la Lohner-Porsche “Mixte” du début du XXe siècle, produite à 300 exemplaires.
La stupeur est de mise lors de sa commercialisation, déjà par sa ligne qui paraît peut-être désuète aujourd’hui, mais qui pourtant était en rupture à l’époque avec des lignes aérodynamiques atypiques. Là encore, Toyota a été visionnaire en choisissant volontairement un design à part pour montrer son appartenance à un autre monde, celui de la voiture du futur. Cette ligne s’est rapidement faite remarquer et sa technologie a vite eu ses adeptes. Au début, personne ne comprenait le fonctionnement et les acquéreurs passaient pour des geeks. Ce premier modèle a été un test écoulé à 123 000 exemplaires. Un succès mitigé qui va pourtant prendre un autre tournant avec le lancement aux Etats-Unis en 2000 et l’arrivée de la deuxième génération en 2003.
Cette deuxième génération fait un carton plein et devient une vraie mode, notamment, de l’autre côté de l’Atlantique où certaines stars hollywoodiennes, comme Cameron Diaz, posent fièrement avec. Son design marqué, qui affirme encore plus sa différence, la fait connaître dans le monde entier. Les chiffres parlent d’eux-mêmes avec 1 192 000 exemplaires vendus en six ans. Tout le monde reconnait une Prius comme le pouvait être la VW Coccinelle. Une icône de l’automobile qui en est aujourd’hui à sa quatrième génération et qui a permis à Toyota d’avoir confiance en son système et de le peaufiner.
La Prius était une vitrine technologique, décriée au début, et vite vue du mauvais œil par la concurrence qui prenait conscience de leur retard.
Au fil de sa carrière, la Prius a su évoluer pour répondre à de nouvelles demandes comme l’adoption d’une version hybride rechargeable en 2011, permettant de rouler plus longtemps en mode tout électrique, ainsi qu’une inédite version monospace l’année d’après.
Depuis 25 ans, le principe du système reste le même, l’efficience avant tout. Cette quête de la consommation minimale a conduit certains ajustements au niveau du software et l’apparition de nouvelles batteries et motorisations thermiques. Un système abouti qui brille par sa fiabilité et qui se montre agréable en utilisation coulée, une fois l’adaptation du système de variation continue réalisée.
Face à l’évolution du marché et la prise de conscience de déplacements décarbonés, Toyota a étendu le système à toute la gamme faisant perdre par la même occasion le rang de vitrine à la Prius qui reste pourtant fidèle à sa recette de véhicule décalé proposant une consommation record autour des 3,0 l/100 km et une habitabilité hors pair. Pourtant, elle n’a pas dit son dernier mot, en innovant toujours plus avec l’apparition en 2018 d’une version quatre roues motrices rendue possible par l’adoption d’un moteur électrique sur l’essieu arrière, malheureusement, non commercialisée en France.
Pour fêter les 25 ans de sa révolution, Toyota doit présenter la cinquième génération de son icône au second semestre 2022. Peut-être la dernière, car les temps changent et le rôle de précurseur revient désormais à la Mirai et sa technologie hydrogène, mais ça, c’est pour une autre histoire…
Bielle & Piston,
Cet article a été réalisé en collaboration avec Edenauto Toyota. Si vous souhaitez en savoir plus sur la gamme hybride Toyota, n’hésitez pas à contacter Edenauto Toyota Toulouse. Une équipe de passionnés sera à votre écoute :
Bielle & Piston,
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