Dans l’histoire de Lexus, le RX a une place particulière. À la fin des années 1990, la jeune marque décide de se lancer à la conquête d’un segment émergent, celui des SUV de luxe. Présentée en 1997, la première génération de RX est un succès commercial outre-Atlantique et permet au constructeur de passer le cap du millionième véhicule vendu aux Etats-Unis en 1999. Un bestseller qui sera au centre des attentions de la marque à chaque renouvellement. La seconde génération est peut-être la plus marquante de l’histoire puisqu’elle définit tous les codes qui sont toujours présents sur le RX, 15 ans plus tard. Une ligne distinctive au toit fuyant, du confort et des motorisations performantes et sobres. Oui, le RX devient en 2005 le premier SUV de luxe hybride au monde. Un véritable outsider qui va se forger sa légende et trouver sa propre clientèle. La troisième et quatrième générations vont continuer à développer son image. Le RX n’a jamais été ostentatoire et reflète la discrétion et l’humilité à la japonaise. Pour sa 5ème génération, le RX passe une nouvelle étape en ne proposant, sur le marché européen, que des motorisations électrifiées qui abandonnent au passage le V6. La sobriété et la performance ne sont pas incompatibles et Lexus le montre avec une motorisation hybride auto-rechargeable 500h de 371ch et une inédite version hybride rechargeable 450h+ de 309ch. Cette dernière a l’ambition de représenter près de 98% des ventes chez nous. Je pars donc à la découverte de cette nouveauté avec Edenauto Lexus Toulouse.
Premier contact, le RX ne tourne pas le dos à sa filiation. Signature lumineuse en L, toit à l’aspect fuyant grâce à un trompe l’œil habile sur la custode et la grande calandre trapézoïdale qui se fond dorénavant dans la carrosserie. Un design iconique qui s’adoucit et qui devient plus mature avec ses nouvelles dimensions. Des dimensions rendues possibles grâce à la nouvelle plateforme GA-k qui augmente les voies (+15 mm AV / +65 mm AR) et allonge l’empattement de 60 mm. La longueur n’évolue pas, mais la largeur et la hauteur augmentent ce qui, avec l’adoption en série de jantes de 21 pouces sur notre marché, améliore grandement sa prestance et équilibre sa ligne. Le design signé Kenich Hirai est à la fois voluptueux et sportif. Il reste élégant, surtout dans cette finition luxe, et ne tombe pas dans la caricature à coup de gros pare-chocs et prises d’air. Le design est donc moins clivant qu’auparavant et le bandeau de feux arrière avec le nom en toutes lettres apporte une touche de personnalité supplémentaire. Il est agréable à regarder et maitrise parfaitement les volumes. À l’intérieur, c’est le même constat, les lignes s’épurent pour plus d’élégance et d’apaisement. Il est fidèle à la philosophie « Omotenashi » chère à Lexus, qui prétend anticiper les besoins d’un hôte pour accroitre l’hospitalité. Effectivement, l’intérieur bénéficie de toutes les attentions pour proposer l’ensemble des fonctionnalités qu’un acheteur peut attendre dans ce segment. La planche de bord se numérise en proposant une interface multimédia Lexus Link compatible avec Apple Car Play et Android Auto filaire et contrôlable via un large écran 14 pouces. Face au conducteur, un écran haute définition indique toutes les informations importantes tandis que le champ de vision sera agrémenté d’un affichage tête haute de 10 pouces (option). Les graphismes peuvent paraître simples, mais les menus sont fluides, faciles d’accès et assez clairs. Il est par exemple facile de déconnecter les aides à la conduite très nombreuses dans ce premier niveau de finition doté du pack technologique en option (seule option possible). La liste est longue : Avertisseur de circulation avant (FCTA) – Assistance au changement de voie avec dépassement automatique (LCA) – Lecture automatique des panneaux de circulation (RSA) – Régulateur de vitesse dynamique (DRCC) avec réduction de la vitesse en courbe – Système de maintien dans la file de circulation avancé (LTA) – Système de sécurité pré-collision (PCS) avec détection diurne et nocturne des piétons et des cyclistes, des motos (jour uniquement), détection des intersections (ITA), correction active de trajectoire (ESA) et système de freinage d’urgence (EDSS) – Assistance à la conduite proactive (PDA).
Des aides bien calibrées qui ne sont pas trop envahissantes si ce n’est le système de surveillance du conducteur (Driver Monitor) qui peut se mettre à sonner souvent dès que vous tournez la tête pour anticiper un carrefour ou que votre regard se déporte pour contrôler l’écran. Finalement, il suffit d’utiliser l’assistant vocal « Hey Lexus » pour se concentrer sur la route. C’est aussi ça l’esprit « Tazuna » qui peut se traduire par les rênes d’un cheval. Toute l’interface est tournée vers le conducteur pour lui permettre une conduite apaisée. Les passagers ne sont pas en reste puisque les Takumi (Des maîtres-artisans connus pour leur extrême sensibilité au toucher et qui maîtrisent parfaitement leur savoir-faire) ont porté un soin particulier au confort et aux matériaux. Le volant, les contre-portes, le sélecteur de vitesses et la sellerie sont vêtus de cuir chocolat. Les passagers et le conducteur sont gâtés avec des assises confortables et reposantes (sièges AV ventilés et chauffants). L’intérieur est accueillant et spacieux avec un plancher quasi plat et un toit panoramique ouvrant – un peu trop bruyant au-dessus de 50 km/h -. Les finitions supérieures peuvent pousser l’expérience plus loin (daim, bois, cuir perforé…), mais en l’état c’est déjà très bien et suffisant pour vivre une expérience de voyage relaxante.
Le voyage telle est sa vocation. L’insonorisation particulièrement travaillée, la suspension passive idéalement calibrée et sa motorisation hybride sobre en font un allié de taille pour les autoroutes. Son gabarit est d’ailleurs un peu moins adapté à nos petites routes et à nos centres-villes pittoresques. Je garde en mémoire la petite goûte de sueur que j’ai eue quand il a fallu faire demi-tour dans une petite ruelle à cause d’une déviation. Cependant, sa conduite reste un jeu d’enfant grâce à sa position de conduite aux multiples réglages et sa caméra à 360° qui permettent de tout anticiper. Un intérieur reposant pour une conduite reposante, c’est sûrement la vraie définition du luxe !
L4 2.5 Atmo + Moteurs elec
BVA
AWD
Le RX était réputé pour avoir un comportement un peu pataud – il ne faut pas oublier que ses marchés de prédilection sont l’Amérique du Nord et l’Asie – mais cette 5ème génération est en nette progression. La nouvelle plateforme aide beaucoup grâce à l’utilisation d’acier à haute résistance et d’aluminium pour les ailes et le capot qui permettent une rigidité accrue et un allégement de l’ordre de 90 kg. La suspension arrière bénéficie d’un nouveau système multibras. En conduite quotidienne, le compromis est assez bluffant vu la masse de ce SUV et sa hauteur. Les mouvements de caisse sont maitrisés, le RX ne se vautre pas trop dans les virages. Le train avant est assez précis et le feeling en mode sport (direction légèrement plus consistante) est naturel. Certes, il ne faut pas trop le bousculer, il ne sera pas très à l’aise en enchaînement de virages serrés. Entrer trop fort ou accélérer trop tôt dans un virage peut induire du sous-virage. La technologie E-Four embarquée permet, grâce au moteur électrique à l’arrière, d’avoir une transmission intégrale sans liaison mécanique. Ce système déjà présent sur l’ancienne génération vient ici s’activer en permanence. Les roues arrière sont donc toujours motrices et l’avant prendra le relais lors de fortes accélérations. D’ailleurs, on sent la trajectoire qui s’écarte légèrement dans ces phases-là. Du reste, la motorisation hybride rechargeable apporte un plus indéniable à la polyvalence du RX en offrant simultanément les forces du système hybride auto-rechargeable éprouvé et les avantages du mode tout électrique. Lorsque la voiture est totalement chargée, elle pourra au choix rouler en tout électrique (jusqu’à 135 km/h), économiser la batterie en faisant fonctionner le moteur thermique et électrique ou laisser gérer la voiture toute seule en alternant mode électrique et hybride. En deçà d’un certain niveau de batterie, la voiture bloque le mode EV pour privilégier un système hybride classique. La batterie peut se recharger partiellement à l’aide du moteur thermique ou du freinage régénératif. Ce dernier permet d’avoir un bon ressenti au moment des phases de freinage. Pour la partie thermique, on retrouve, un moteur qu’on ne présente plus, le 4 cylindres 2.5L atmosphérique à cycle Atkinson qui brille par son efficacité thermique de l’ordre de 41%. Cette motorisation agit de concert avec les moteurs électriques pour éviter une envolée de la consommation propre à certaines voitures hybrides rechargeables. Le moteur thermique est assez sonore en pleine accélération. En ayant eu le pied un peu lourd, je n’ai jamais dépassé les 5,4 L au 100 km de moyenne. Bluffant ! Cette prouesse est aussi due au « + » qui s’accole à son nom et qui met en avant sa batterie lithium-ion de 18.1 kW autorisant une grande autonomie de plus de 66 km en cycle mixte, et même près de 88 km en ville. Ainsi malgré son poids, ses performances (309 ch et un 0 à 100 km/h en 6,5 s) et sa transmission intégrale, le RX est homologué à seulement 25g/km de CO2. Magique ! L’autre motorisation hybride auto-rechargeable (RX500h) forte de 371 ch s’acquitte quant à elle de 11 488 euros de malus en 2023.
Le RX apparait alors plus que jamais mature. Il cultive sa personnalité tout en s’améliorant. Véritable routière capable d’être bon partout, c’est peut-être la meilleure Lexus conçue aujourd’hui. Le RX répond à toutes les attentes et pour ceux qui, comme moi cherchent un peu plus de caractère et de précision de conduite, il existe la finition F Sport qui apporte une suspension variable (en option sur Executive), mais aussi 4 roues directrices. Chacun peut donc y trouver son compte avec ce nouveau RX qui est plus que crédible face à ses concurrents grâce à son élégance, sa sobriété et sa sécurité (5 étoiles à l’Euro NCAP).
Merci infiniment à Edenauto Lexus Toulouse pour la découverte de ce RX.
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