Fort d’une expérience de plus de 25 ans dans le domaine des véhicules électrifiés, avec plus de 18 millions de modèles en circulation, Toyota entre dans une nouvelle ère en présentant son premier véhicule 100 % électrique de son histoire : le bZ4X. Cette nouvelle voiture s’inscrit dans le cadre du grand plan “Beyond Zero” présenté en 2021, qui vise à aller au-delà d’une société décarbonée pour obtenir une société où la mobilité a un impact positif sur le monde en permettant des déplacements libres, sécurisés et sans contraintes (découvrir l’histoire). Le nom “bZ4X” est en lien avec cette vision : le “bZ” signifie “Beyond Zero”, le “4” désigne la taille du véhicule, et le “X” représente la gamme SUV. Légèrement plus long que le RAV4 (+9 cm), il se présente comme une alternative électrique à ce best-seller. Grâce à Edenauto Toyota, j’ai eu la chance de le découvrir en avant-première cet été, mais je ne pouvais pas partager mon ressenti avec vous avant aujourd’hui. Attachez vos ceintures et partez pour un voyage silencieux vers le futur.
En approchant le bZ4X, il est évident que nous avons affaire à une nouvelle gamme chez Toyota, avec un langage stylistique inédit. Sa forme générale évoque un crossover mélangeant le break et le SUV, tout comme l’a fait le Land Cruiser Station Wagon à son époque. Les passages de roues en plastique brut le classent inévitablement dans le segment des SUV, tout comme ses dimensions généreuses, avec près de 4,7 mètres de longueur ! Le style a été dicté par l’efficience aérodynamique, avec une face avant inspirée des requins marteaux, offrant un design épuré et moderne. À l’arrière, le becquet sert à nouveau à des fins aérodynamiques, tandis que le large bandeau de feux qui ceinture le pare-brise lui confère une certaine prestance et un modernisme bienvenu. J’apprécie ce nouveau langage stylistique qui contribue au renouveau de Toyota, avec des véhicules plus séduisants que jamais.
À l’intérieur, la rupture stylistique est également présente, avec une planche de bord inédite pour le constructeur, affichant un style aéré mais parfois un peu sobre. Un tel agencement mériterait une option intérieur clair en tissu ou cuir, malheureusement indisponible ! La nouveauté la plus frappante est la disposition du combiné d’instrumentation de 7 pouces en hauteur, ce qui permet au conducteur de garder les yeux sur la route tout en surveillant sa vitesse et son autonomie au-dessus du volant. De plus, un volant en forme de manche d’avion, appelé “yoke”, devrait être bientôt disponible pour accentuer ce côté futuriste. Au centre, on retrouve la dernière interface Toyota Smart Connect + de 12,3 pouces, qui permet de bénéficier d’un trafic en temps réel, de l’assistant vocal “Hey Toyota” et de mises à jour à distance. Les ingénieurs ont eu la bonne idée de conserver des boutons physiques pour la climatisation. En France, pour le lancement, il n’y a qu’une finition disponible, appelée “ORIGIN”. Il n’est pas possible d’ajouter des options, à l’exception de la peinture et des accessoires, mais cela n’est pas nécessaire car l’équipement est déjà riche, comprenant tout ce que l’on peut attendre d’une voiture de ce standing.
DESIGN EXTÉRIEUR
CONDUITE
CONFORT ET AGRÉMENT
La vie à bord s’avère des plus agréables, offrant de nombreux rangements ainsi qu’un espace aux jambes royal, en particulier pour les passagers arrière qui bénéficient de l’empattement allongé de 2,85 m par rapport à un RAV4, ainsi que du plancher plat permis par la plateforme inédite. L’habitacle est confortable et accueillant pour tous les occupants. Cependant, il est étonnant de constater l’absence d’une boîte à gants traditionnelle mais selon Toyota, cela permet de dégager l’espace devant le passager et garder un style plus épuré de la planche de bord. Les rangements se trouvent plutôt sous la console flottante ou dans les contreportes. Le conducteur profite d’une position de conduite surélevée offrant une vue dégagée sur la route, tandis que les passagers apprécient le silence de fonctionnement, même si des bruits d’air et de roulement se font entendre lorsque la radio est éteinte. Un compromis a dû être fait en ce qui concerne le coffre, qui offre une capacité de seulement 452 litres, moins que le RAV4, mais cela reste acceptable compte tenu de l’espace intérieur.
Lorsque l’on prend le volant, l’expérience de conduite est tout aussi agréable, grâce à la toute nouvelle plateforme e-TNGA conçue spécifiquement pour la propulsion électrique. Elle optimise l’espace intérieur et permet ces nouvelles dimensions, avec des porte-à-faux réduits et l’absence de tunnel de transmission. Au volant, on ressent clairement les avantages de ce travail, avec une rigidité accrue et un dynamisme jamais vu sur un SUV hybride équivalent, grâce à un centre de gravité très bas qui colle littéralement la voiture à la route. Les commandes sont idéalement calibrées, avec une direction précise, même si elle manque un peu de retour d’informations, et un accélérateur réactif. La pédale de frein offre un meilleur ressenti que sur d’autres voitures électriques concurrentes, bien qu’il faille un léger temps d’adaptation en raison du système de récupération d’énergie. Il est nécessaire d’appuyer plus fermement sur la pédale, sauf si la récupération d’énergie est activée, auquel cas le freinage devient presque superflu. Il est regrettable de ne pas pouvoir régler la puissance du freinage régénératif, car c’est l’un des avantages les plus importants de la technologie électrique, en plus des performances instantanément disponibles.
En ce qui concerne la puissance, le Toyota bZ4X est disponible en deux configurations : propulsion ou quatre roues motrices. La version propulsion est équipée d’un seul moteur, le 1XM eAxle, développant une puissance de 204 ch et un couple de 264 Nm. La version quatre roues motrices, que j’ai essayé, était équipée de deux moteurs, les 1YM eAxle, cumulant une puissance de 218 ch et un couple de 336 Nm. Ces moteurs sont fabriqués au Japon par BluE Nexus, une joint-venture créée par deux équipementiers automobiles appartenant au groupe Toyota : Denso et Aisin.
Ces chiffres peuvent paraître modestes par rapport à la concurrence, mais ils permettent des accélérations tout à fait satisfaisantes pour se sortir de toutes les situations : 6,9 secondes pour atteindre les 100 km/h en ce qui concerne ma version (7,5 secondes pour la version deux roues motrices). Le bZ4X offre une expérience dynamique sur la route grâce à une suspension plus ferme que certains de ses concurrents. Il évite tout effet de pompage de la suspension, ce qui permet de se sentir en confiance lors des virages serrés. On sait ce qu’il fait, bien que cela puisse entraîner un certain degré de fermeté sur les routes irrégulières à basse vitesse. Cependant, dès que le rythme s’accélère, le confort est réellement présent cela ne pose aucun problème. Son comportement routier sécurisant est en partie dû à sa transmission intégrale intelligente dotée du X Mode, qui permet, en fonction du mode sélectionné, d’optimiser l’adhérence pour : 1. La neige/la terre ; 2. La neige profonde et la boue ; 3. Le grip. Cette technologie a été développée en collaboration avec Subaru, qui possède également une grande expertise dans ce domaine.
Bi moteur électrique
BVA
4×4 non permanent
Cette excellente transmission a bien entendu un impact sur l’autonomie de la batterie, qui a une capacité de 71,4 kWh, offrant une autonomie annoncée de 461 km en cycle WLTP, contre 503 km pour la version deux roues motrices. Ces chiffres sont assez réalistes en zone périurbaine, avec une consommation d’environ 16 kWh lors de mon essai. Les chiffres de recharge sont également raisonnables pour cette catégorie de véhicule. Il faudra environ 10 heures et 45 minutes pour une recharge complète sur une Wallbox de 7 kW installée à domicile. Dans la rue, grâce au Toyota Charging Network, plus de 70 000 bornes de recharge sont disponibles en France, offrant des temps de recharge de 6 heures et 30 minutes sur une Wallbox triphasée, voire 30 minutes sur une borne rapide de 150 kW (pour une recharge de 0 à 80%). Vivement que des mises à jour viennent améliorer le système en proposant un planificateur de voyage intégré avec toutes les stations de recharge, ainsi qu’une préconditionnement de la batterie avant le départ.
En conclusion, le Toyota bZ4X se présente comme un produit cohérent, offrant une expérience agréable tant en termes de vie à bord que de conduite. Il représente le fer de lance d’une nouvelle gamme qui s’étendra rapidement d’ici la fin de la décennie, aux côtés des modèles hybrides traditionnels et des véhicules à hydrogène. Toyota semble bien préparé pour affronter l’avenir avec une vision toujours innovante et diversifiée. Le constructeur ne propose que des produits en lesquels il a confiance, et le bZ4X ne fait pas exception. Il se démarque de la concurrence grâce à une garantie constructeur qui couvre 70% de la capacité de la batterie pendant 8 ans ou 160 000 kilomètres, et même 10 ans ou 1 million de kilomètres en optant pour un contrôle annuel de l’état de la batterie. Avec ces avantages, on peut conduire en toute tranquillité, en sachant que le bZ4X offre également une sécurité maximale avec une note de 5 étoiles au crash-test EuroNCAP.
Merci à la concession Edenauto Toyota Toulouse pour la découverte de cette première Toyota d’une nouvelle ère. Si vous êtes intéressés n’hésitez pas à les contacter :
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