Essai BMW iX : l’évolution de l’espèce

La prise de conscience du constructeur bavarois vis-à-vis du développement durable ne date pas d’aujourd’hui. Dès 1973, est créée une direction sur le développement durable au sein du groupe. S’en suis un long chemin jusqu’en 2011 avec la création du label BMW i destiné à la mobilité du futur. De ce label, découlent deux voitures iconiques en leur genre, une citadine 100% électrique, l’i3 et une voiture de sport hybride rechargeable, l’i8. Cette famille a vu naître deux voitures en rupture totale avec les traditionnelles berlines du constructeur en apportant son lot d’innovations dans les motorisations et la conception. Marginale pendant la décennie 2010, la gamme est vouée à s’envoler avec le bannissement des moteurs thermiques en Europe. Dans cet objectif, il a été décidé d’un côté, de proposer des versions électriques de modèles classiques, comme les récents iX3 et i4 et d’un autre côté, de créer des véhicules 100% inédit. Dérivé du concept Vision iNext de 2018, le BMW iX est le deuxième véhicule 100% électrique, entièrement nouveau.

Aujourd’hui, je pars donc à la découverte de ce nouveau fleuron de la gamme électrique avec BMW Pelras.

Une rupture totale

Direction le Golf de Vieille Toulouse pour découvrir ce nouveau SUV. Au premier abord, le iX est un beau bébé aux dimensions généreuses. Il impose avec ses belles jantes optionnelles de 22 pouces et son pack sport plus agressif (étriers de frein bleus, boucliers et bas de caisse plus expressifs et feux teintés). Le design extérieur est clivant et est plus que jamais une affaire de goûts. Certains apprécieront son côté futuriste qui le fait ressembler à aucune autre voiture, d’autres, comme moi, seront déçus qu’il s’éloigne des codes stylistiques élégants de la marque. Preuve en est, une golfeuse s’est exclamée « Elle est bien belle comme voiture ! », en tournant autour. Force est de constater, qu’il s’intègre parfaitement à la philosophie initiale des BMW i avec un design qui change et qui apporte une nouvelle vision, à l’instar, de cette grille de calandre aux dimensions inédites qui répare automatiquement les rayures et autres impactes grâce à un film auto cicatrisant. Un design qui est donc à 100% dans l’ADN BMW i. Ses formes lui permettent aussi de bénéficier d’un excellent Cx de 0.25 et donc d’optimiser sa consommation. Dans sa robe noire, les lignes sont tout de même plus lissées et il perd un peu de son aspect futuriste.

Luxe et raffinement

Cette rupture stylistique, continue plus que jamais à l’intérieur avec un tableau de bord 100% inédit et épuré, à la finition exemplaire et qui fait la part belle aux écrans. Face au conducteur, une double dalle (12,3’’ du côté conducteur et 14,9’’ au centre) tournée dans sa direction permettant de diriger la quasi-totalité des fonctions. Dans le pare-brise, un affichage tête haute à réalité augmentée affichant les instructions sur la route. Au centre, les commandes vitales ont été réduites à la plus simple expression avec quelques boutons raccourcis insérés dans un pavé en bois certifié FSC et issu d’une sylviculture durable, la molette de contrôle iDrive en verre de cristal poli et un petit sélecteur de vitesse.  L’expression stylistique est différente jusque dans le volant, avec une inédite forme hexagonale. De la taille d’un BMW X5, le iX, peut transporter confortablement 5 personnes. Les plateformes dédiées aux véhicules électriques permettent d’optimiser l’espace à bord grâce à l’absence de certains organes mécaniques comme, ici, avec la suppression du tunnel de transmission. L’espace aux jambes est donc très généreux, les sièges sont confortables et une impression de bien-être et de luxe se dégage, notamment, avec le soleil qui réchauffe l’habitacle via le toit vitré panoramique électro chromatique (option du Pack Exclusive).

Des performances suffisantes

Malgré le passage à l’électrique le constructeur continue toujours de communiquer sur son slogan légendaire « plaisir de conduire ». La pose photo étant terminée, il était donc l’heure pour moi de découvrir ce que donne le iX sur la route. Entre mes mains, la version « entrée de gamme » désignée xDrive40 développant l’équivalent de 326 ch et 630 Nm de couple pour une autonomie de 425 km (523 ch et 629 km pour la version xDrive50). Lors des premiers tours de roues, ce qui dénote, c’est la forme du volant qui n’est pas habituelle, mais qui finalement se trouve être agréable en main. Le confort est royal même s’il a tendance à rebondir sur certains ralentisseurs, la faute à son poids. La position de conduite reste assez haute, même dans la position la plus basse, ce qui permet d’appréhender plus facilement son gabarit.

Toutes les caractéristiques attendues d’une voiture électrique se retrouvent avec une puissance délivrée instantanément par le moteur électrique qui, il faut le rappeler, est construit sans terre-rares. Cette puissance permet une vivacité inégalée et une conduite souple permettant d’apprécier le silence de roulement. Le design a beaucoup été influencé par la réduction des bruits d’air, notamment, au niveau des roues et des rétroviseurs, des zones cauchemardesques pour les aérodynamiciens.

Son poids, qui avoisine les 2.5 tonnes, est très largement gommé à son volant ce qui est une prouesse. On ne dirait pas comme ça, mais le iX a pourtant subi une cure d’amaigrissement lors de sa conception en faisant appel, comme l’i8 et l’i3, à de l’aluminium pour sa structure et à du carbone pour la cellule de l’habitacle. On le voit en ouvrant les portes.

0 à 100 km/h (s)
0
Puissance (ch)
0
Couple (Nm)
0
Poids en marche (Kg)
0

Moteur électrique 

4 roues motrices 

425 km d’autonomie

L’ennemi, c’est le poids

Un poids qui ne grève pas pour autant les performances avec un 0 à 100 km/h abattu en 6.1 s. À l’approche des routes vallonnées, j’enclenche le mode Sport. La direction se durcit, la réponse à l’accélérateur est réduite et un son artificiel sort des hauts parleurs pour accompagner les accélérations. Ce son futuriste, digne des vaisseaux de Star Wars, a été conçu par le grand artiste Hans Zimmer, connu pour la création de nombreuses musiques de film. Pas sûr pour autant, qu’il arrive à nous faire oublier le son d’un 6 cylindres en ligne, mais c’est une autre histoire. Revenons à la route, sur une portion technique de la D35. Le iX reste étonnamment digne de son blason comparativement à son poids démesuré. Il enchaine plutôt bien les virages grâce au centre de gravité abaissé, avec les batteries dans le plancher. Le train avant est assez précis, mais ne remonte aucune information et l’arrière se contente de suivre le rythme. On sent rapidement les contraintes du poids qui essayent d’extirper le iX hors de sa trajectoire. Dans ces conditions, le système de freinage régénératif est très utile permettant un frein moteur conséquent et une meilleure sensation à la pédale de frein. Comme toujours, ces systèmes ont un revers de médaille une fois déconnectés, la sensation à la pédale est alors spongieuse. L’iX est donc suffisamment dynamique pour se sentir en sécurité et je regrette de ne pas avoir pu essayer la version supérieure disposant des roues arrière directrices et de la suspension pilotée. Sa conduite doit être encore meilleure. En attendant le iX, en bon SUV familial, n’aime pas être chahuté et s’apprécie en conduite souple avec la conduite dite, à une pédale. D’ailleurs, c’est dans son intérêt pour préserver l’autonomie. Une autonomie qui se retrouve à 80%, en seulement 35 min, sur une borne de recharge rapide.

BMW suit donc la tendance en étoffant sa gamme électrique par le haut, en proposant un véhicule familial s’inscrivant dans la mouvance des SUV et bénéficiant d’un langage stylistique en rupture. Sur la route, les gènes de routière sont bien présents pour amener votre famille dans la troisième dimension avec une armada d’aides à la conduite et de technologies derniers cris. Véritable fleuron de la gamme, il est, à n’en pas douter une véritable BMW i, mais s’éloigne un peu plus de la BMW de l’ancien monde. Un changement de point de vue à adopter pour apprécier pleinement le iX.

Remerciements

Merci à la concession BMW Pelras pour la découverte du iX. Allez jeter un œil aux réseaux sociaux de cette concession remplie de passionnés.

Nouvelle planche de bord

Espace à bord

Dynamique malgré son poids

Efficience énergétique 

Technologies

Poids 

Freinage 

60%
Degré de plaisir de conduite

Bielle & Piston,

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