La Mini, c’est plus de 60 années de succès à arpenter les villes du monde entier. Durant cette très longue carrière, elle a connu plusieurs révolutions. D’abord, en 1992 avec l’apparition de l’injection, puis en 2001 elle a fait sa mue pour entrer dans le XXIe siècle sous une nouvelle forme, avec l’appui du groupe BMW. Un changement majeur, qui était nécessaire pour faire perdurer son succès et c’est cette même raison qui a conduit sa troisième révolution avec le passage à l’électrique, obligatoire pour perdurer dans les villes de demain.
La première vision de cette version électrique se nomme Cooper SE. Un nom mythique qui remonte à la naissance de la Mini avec un certain John Cooper, ingénieur automobile de renom, qui a su voir tout le potentiel sportif de cette petite voiture. On peut légitimement se demander si cette Mini 2.0, honore réellement son badge sportif ?
Pour répondre à cette question, direction le Mini Store Pelras Toulouse qui m’a laissé les clefs de cette révolution pour une journée.
Comme vous pouvez le voir, cette Mini a une configuration pour le moins originale, mais n’allez pas chercher dans le configurateur pour la reproduire, c’est un covering utilisé pour faire la promotion et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’effet escompté est bien présent, avec de nombreuses personnes intriguées, lors de mon passage dans les rues de Toulouse. Sous cette peinture de guerre, se cache une Mini Cooper SE classique, avant son récent restylage, dans une élégante teinte Enigmatic Black métallisée. Une seule motorisation est disponible avec un électromoteur de 135 kW (184 ch). En attendant une plateforme spécifique, cette Mini 3 portes se distingue de sa cousine thermique, que part l’absence de pot d’échappement et la présence de quelques badges évocateurs. On retrouve donc tout ce qui fait le charme et le succès de cette petite voiture. Une bouille atypique et un intérieur qui l’est tout autant avec une finition exemplaire. Elle cultive ses origines avec de nombreux détails rappelant l’Angleterre. Personnellement, je suis fan. Ses origines sportives se pressentent avec des évocations : sièges enveloppants, seuils de porte siglés Cooper S et un mode Sport, qui me fait de l’œil.
Laissons un instant son côté sportif pour découvrir sa vocation première, être la reine des villes. Si les dimensions lilliputiennes de l’originelle sont très loin dans le rétro, la faute aux réglementations, elle reste très à l’aise en milieu urbain. Son rayon de braquage et son faible empattement lui permettent de se faufiler dans les petites rues de Toulouse. Sa motorisation électrique lui donne un accès certain aux différentes zones à faibles émissions. D’ailleurs, cette dernière lui permet un avantage indéniable, à savoir une conduite confortable et reposante tout en silence. La vivacité de l’électrique, l’absence de boîte de vitesses et l’efficacité du système de freinage régénératif, rendent la conduite en ville amusante. Ce n’est pas pour rien que le constructeur communique sur un 0 à 60 km/h effectué en 3.9 s. Pratique et vive, elle fait honneur à la Mini d’antan. L’autre avantage d’utiliser une électrique en zone urbaine, c’est de bénéficier du parking en extérieur gratuit, pendant que la voiture recharge, comme ici, rue Valade à Toulouse. Sur le territoire de Toulouse métropole, se sont près de 110 points de recharge publics qui sont disponibles. 67 nouvelles bornes de recharge doivent faire leur apparition d’ici la fin de l’année. À cela s’ajoutent, les bornes présentes dans les parkings souterrains privés, accessibles à condition de payer le stationnement. J’ai pu en faire l’expérience dans le parking Indigo du Capitole, pendant ma pause déjeuner.
Plus généralement, avec la carte Mini charging se sont plus de 21 000 bornes accessibles en France à prix avantageux. Un plein de batterie qui sera nécessaire, tous les 200 km plus ou moins (234 km homologués) parcourus, sachant que cela sera plutôt moins avec une conduite sportive ou des conditions climatiques extrêmes. Comme le temps de recharge est le nerf de la guerre, il faut compter, pour une recharge de 0 à 80 % : 13h sur une prise secteur, 2h30 sur une Wallbox de 11 kW et 36 min sur une borne rapide 50 kW.
La technologie électrique apprend à conduire différemment, en pensant à optimiser le parcours de ses trajets. La Mini vous aide avec différents modes de conduite (Sport, Confort-MID, Green et Green +) qui, dans son mode le plus extrême, coupe toutes les options de confort superflues pour gagner en autonomie.
Moteur électrique
Traction
Qu’en est-il de son tempérament sportif ? Eh bien, en dehors de la ville quand le bitume commence à serpenter, la Mini enchaîne avec joie les virages. Malgré un poids plus élevé qu’une Cooper S thermique (plus de 200 kg), son centre de gravité est plus bas, ce qui permet un bon comportement. La direction qui se durcit en mode Sport permet d’emmener avec confiance la Mini, qui offre des réactions seines et équilibrées, tout en ayant une proportion à jouer de l’arrière lorsqu’on la pousse à la limite. On sent que les pneus encaissent énormément les contraintes du poids, mais grâce à eux et aux réglages de suspension raffermis, on retrouve les sensations de go-kart de la Mini. Elle est vraiment plaisante à emmener et les 184 ch combinés au couple instantané de 270 Nm, permettent des relances franches en sortie de courbe (7,3 s au 0 à 100 km/h et 2.1 s en reprise de 60 à 90 km/h). Avec un tel couple délivré directement, les roues avant ont tendance à chercher l’adhérence lors de fortes accélérations, ce qui rend la conduite plus engageante. Le système de freinage régénératif prend ici tout son sens, permettant à la fois d’arriver plus vite dans les virages avec une forte décélération tout en rechargeant les batteries, et elle en a bien besoin. C’est le bémol, avec une conduite réellement sportive, l’autonomie fond comme neige au soleil.
La réponse à la question du début prend rapidement forme. Oui, la Cooper SE fait honneur à son pedigree sportif. Certes, l’engagement sera toujours moindre que dans une thermique à boîte manuelle, mais il faut reconnaître que les ingénieurs ont su transposer l’esprit Mini à cette version électrique, ce qui est assez rare pour le souligner. Malgré tout, elle s’appréciera surtout en conduite plus souple pour permettre une autonomie décente, et là encore elle fait honneur à son passé en restant une reine de la ville. Avec sa motorisation électrique, elle est même plus pertinente que jamais. Alors foncez (mais avec le pied léger) !
Merci infiniment au Mini Store Pelras pour la découverte de cette Mini 2.0.
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