ESSAI MAZDA MX5 ND : UNE PRISE EN MAIN ADDICTIVE

MX5, une combinaison de lettres et de chiffres qui est devenue légendaire dès la première génération apparue en 1989. La recette du succès, un petit roadster léger munit de petits mais vigoureux moteurs, associés à un comportement dynamique fun et à un design jovial.

Le roadster le plus vendu au monde

Une voiture qui prône le plaisir de conduire comme premier argument, il n’en fallait pas plus pour que Bielle & Piston pousse les portes de Mazda Auto Real Toulouse pour vous proposer une prise en main de ce roadster sur les routes de campagne.

30 ans après le début de sa carrière nous en sommes à la 4e génération qui, pour le millésime 2019 connaît une amélioration. Les normes de pollution n’ont pas que du mauvais, puisque pour passer le nouveau cycle d’homologation WLTP, Mazda a dû revoir le moteur de la MX5 ND. Initialement proposait avec deux moteurs, un 1,5L 131ch et 2,0L 160ch, lors de son lancement en 2015, la MX5 propose désormais toujours deux moteurs mais à la puissance rehaussée à 132 ch pour le premier et 184ch pour le second.

Une amélioration qui fait la différence

L’exemplaire que nous avons entre les mains dispose de ce 4 cylindres 2,0L 184ch. Cette hausse de puissance est due à quelques modifications au sein du moteur. Soupapes plus larges, conduit d’admission revu, ligne d’échappement plus libérée, pression d’injection augmentée et, on ne pouvait pas ne pas l’évoquer, bielles et pistons redessinés. Une mise au point assez lourde qui permet de changer le caractère de ce 2,0L. Le 0 à 100 km/h gagne 8 dixièmes (6.5s) et le couple s’accroît de 5 Nm (205 Nm) et devient disponible 800 tours plus bas, à 4000 tr/mn. Pari réussi, elle écope, seulement, d’un malus de 2453 € alors que la Toyota GT86, qui dispose aussi d’un 2,0L atmosphérique, en a pour 10 500€. Pour avoir essayé la version initiale à 160 ch, on sent la différence. La voiture monte bien plus rapidement dans les tours et gomme un peu le creux de puissance qu’on pouvait trouver en bas de régime et s’essouffle moins à l’approche du rupteur.

Mais il ne faut pas s’y méprendre, la MX5 est une ancienne dans le genre, elle n’a pas cédé au chant de la suralimentation ce qui donne un caractère moteur à l’ancienne où il faut chercher la puissance haut dans les tours et plus précisément au-delà de 4000 tr/mn. Mais rien de dérangeant, l’auto n’étant pas trop puissante, on peut se faire plaisir à aller chercher la zone rouge (7500 tr/mn) sans atteindre des vitesses inavouables. Et le plaisir est décuplé par l’une, voir la meilleure, boîte de vitesses manuelle au monde. Débattement court, guidage ferme et ultra-précis, position parfaite et pédalier rapproché, un cocktail explosif qui vous amène au nirvana de la conduite automobile. Quel pied de sentir les engrenages se solidariser en effectuant un talon pointe ! Pour que la note soit parfaite, il aurait peut-être fallu un échappement un peu plus sonore car même s’il n’est pas dénué de voix, avec un feulement naturel sans artifices, il reste un peu trop discret à mon goût en conduite dynamique. Il aurait fallu une sonorité un peu plus rauque pour évoquer la rage du moteur quand il monte dans les tours. Mais passons, la MX5 n’a jamais eu la vocation d’être une véritable voiture de sport radicale, juste être la voiture qui vous donne le sourire à chaque virage croisé.

Jinba Ittai : faire corps avec sa machine

Je peux vous dire que le sourire elle vous le donne. Arpenter les routes de campagne est plus bénéfique que n’importe quel antidépresseur. Le toucher de route a toujours été un des points forts sur les MX5 et l’est toujours aujourd’hui. La raison, un équilibre des masses parfait (50/50) avec des trains roulants réglés à la perfection qui allient confort et précision ainsi qu’une direction directe, manquant un poil de retour d’informations, qui vous permet d’inscrire la voiture où bon vous semble. Un autre ingrédient de ce succès, un poste de pilotage reculé qui repousse les sièges quasiment sur l’essieu arrière et vous confère une position de conduite excellente au ras du sol. Avec une telle position votre bas du dos vous sert de récepteur d’informations et permet de faire corps avec la machine en ressentant les mouvements du train arrière. C’est d’autant plus intéressant que la MX5 est une propulsion, on vous l’a dit à l’ancienne ! Elle se permet quelques déhanchés lorsqu’elle virevolte de virage en virage. Ce qui nous amène à dire que les réglages sont assez souples, en l’absence du pack sport (+ 1800€) qui dote la voiture de sièges Recaro, d’amortisseurs Bilstein et d’une barre anti-rapprochement. On ressent une certaine dose de roulis, la MX prend des appuis prononcés même sur un revêtement lisse. Il ne faut pas rechercher la performance avec ces réglages, simplement le plaisir de sentir une voiture vivre à chaque imperfection rencontrée sur la route.

La légèreté de cette auto y est aussi pour quelque chose, son poids plume (1030 kg) permet cette précision de conduite et ce côté amusant en laissant décrocher la poupe, toujours de manière progressive. Cette voiture a un côté ludique et ne vous fera quasiment jamais peur grâce à sa légèreté et sa faible puissance. Elle est juste là pour vous gratifier, bref vous donner le sourire. Une légèreté qui permet, aussi, d’avoir un bon système de freinage avec des petits disques de 280 mm mais qui manque de mordant en attaque.

Les sens en éveil

Si le sens de l’odorat, est mis en éveil quand on décapote, la vision l’est aussi quand on contemple sa carrosserie (NB : Défilez la galerie pour décapoter).

Les sens en éveil

Cette 4e génération a adopté le design Kodo avec une interprétation propre à elle contrairement aux autres modèles de la gamme. On retrouve l’architecture caractéristique avec un pare-brise reculé, un capot assez long et des porte-à-faux réduits. En résumé, un design qui sent bon la propulsion à moteur avant. On ajoute à cela des galbes au caractère latin, comme on pourrait en retrouver sur des Alfa Romeo, qui viennent se fondre avec des éléments taillés à la serpe, phares, prises d’air avant et arrière. L’ensemble est très réussi et n’a pas pris une ride depuis son lancement. Un design pur sans artifices même si l’antenne fait tache. Il est à noter que c’est l’une des rares voitures qui n’a pas grossi, elle garde sensiblement les mêmes dimensions que la première génération. Preuve en est que les normes de sécurité peuvent être respectées sans forcément prendre de l’embonpoint. Certes ce gabarit n’acceptera pas toutes les corpulences avec un habitacle assez étroit et une garde au toit assez faible.

Néanmoins l’habitacle est bien pensé et tout tombe sous la main rapidement, même si j’ai eu du mal à naviguer dans les menus de l’écran dont la fonction tactile se verrouille au-dessus de 10 km/h. Mais, à part ça, le dessin est sobre et l’ensemble est élégant avec une subtile évocation au sport renvoyée, en l’absence du pack sport, par des surpiqûres rouges, des inserts en carbone et un ensemble pommeau de vitesse / frein à main qui trône au centre de la console.

Authentique roadster plaisir : une recette bien trop rare

Cette MX5 fait vraiment office de dinosaure à l’heure actuelle. Bien qu’elle soit à la page niveau technologie avec toutes les aides dernier cri (avertisseur de franchissement de ligne, surveillance des angles morts, reconnaissance active d’obstacles mobiles en marche arrière), on ressent l’affiliation avec les roadsters anglais des années 60. Si vous recherchez de la performance, je vous conseille de passer votre chemin mais si vous recherchez une voiture qui vous donne le sourire et qui vous permet d’arpenter toutes les routes sans vous soucier de votre dos, je vous conseille d’opter pour cette MX5 qui reste le meilleur rapport prix / plaisir qu’on peut retrouver sur le marché. La légèreté et sa petite taille n’en feront pas un gouffre financier avec des consommables moins onéreux et qui s’usent moins vites ainsi, qu’une consommation qui reste raisonnable. En résumé une auto singulière que tout le monde devrait essayer, tant elle distille une expérience de conduite authentique !

Merci à Mazda Toulouse pour le prêt !

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Bielle & Piston,

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