Le Toyota C-HR a marqué une étape clé dans le renouveau de la marque en Europe, grâce à un design audacieux qui a séduit de nombreux nouveaux clients. La seconde génération de ce modèle est donc cruciale, et Toyota l’a bien compris. Conçu entièrement en Europe, ce nouveau Toyota C-HR répond précisément aux attentes des clients européens. Avec son design toujours aussi percutant, un intérieur nettement amélioré et des motorisations plus efficientes, la question se pose : est-il en mesure de conserver sa place de choix ? J’ai eu l’occasion d’essayer toute la gamme, incluant un long trajet avec la nouvelle version hybride rechargeable, pour vous donner un aperçu détaillé de cette nouvelle génération de Toyota C-HR avec Edentauto Toyota Toulouse.
En 2016, le Toyota C-HR, pour “Coupé High Rider”, a marqué le début d’une transformation stylistique majeure pour la marque. Le président de Toyota ne voulait plus de voitures ennuyeuses sur la route, et le C-HR a parfaitement incarné cette nouvelle vision avec une silhouette audacieuse, inspirée d’un coupé. Cette stratégie s’est avérée payante, puisque le C-HR a séduit plus de 800 000 clients en Europe, dont plus de la moitié ont été attirés par son design. Ce modèle a également permis à Toyota de faire grimper sa part de marché de 4 % à 7 % en Europe.
La nouvelle génération, apparue en 2023 après avoir été annoncée par le concept C-HR Prologue en 2022, était très attendue. Et il est clair que ce nouveau Toyota C-HR continue de séduire grâce à un design toujours aussi soigné. Il adopte la nouvelle identité stylistique de Toyota, inaugurée par le bZ4X et la nouvelle Prius. On retrouve ainsi des feux en forme de “C” avec un regard effilé, une ceinture de caisse haute soulignée par un bandeau lumineux à l’arrière. Les flancs sont sculptés, les voies élargies de 3,5 cm, et les porte-à-faux réduits de 3 cm.
Le design bénéficie également d’un traitement graphique moderne, avec la possibilité d’opter pour des teintes bicolores, des jantes de 20 pouces et des poignées de portes affleurantes. Le C-HR est fidèle au principe de concept car sur la route. Elle est parfaitement dans l’air du temps et attire les regards. Je le trouve plus harmonieux que la première génération.
Le modèle essayé était en finition GR Sport, qui sublime encore davantage son design spectaculaire avec un toit noir, des jantes de 19 pouces assorties et des badges GR Sport subtilement placés.
Comme pour l’extérieur, l’intérieur du nouveau Toyota C-HR reflète l’évolution amorcée par la Toyota Prius, avec une interface centrée sur le conducteur. L’impression de cockpit est renforcée par deux écrans personnalisables de 12,3 pouces, une console centrale enveloppante accueillant le nouveau sélecteur de vitesse, ainsi que des aérateurs en forme de turbine, soulignés par un éclairage d’ambiance personnalisable avec 64 options de couleur. La vision panoramique a été améliorée, rendant l’expérience de conduite plus agréable et immersive.
Basé sur la même plateforme que l’ancienne génération, le Toyota C-HR offre une habitabilité similaire, avec une atmosphère cocooning pour les passagers arrière. Parmi les améliorations notables, on trouve un coffre plus spacieux (de 310 à 388 litres selon les versions), et des vitres arrière offrant une meilleure visibilité.
La finition intérieure et la qualité des assemblages ont également été améliorées, avec des matériaux agréables au toucher. Toyota a intégré des procédés écoresponsables dans la conception du C-HR, tels que l’utilisation de plastique recyclé pour de nombreux éléments de l’habitacle, un cuir synthétique sans trace animale, et des techniques de peinture innovantes avec des composants teintés dans la masse.
Le Toyota C-HR est équipé de nombreuses technologies, autrefois réservées à des segments supérieurs, pour offrir une expérience de conduite confortable. Parmi elles, on retrouve la clé digitale, le stationnement semi-autonome avec une caméra 360°, ainsi que Toyota Smart Connect, qui permet la connectivité sans fil Android Auto et Apple CarPlay, la navigation connectée, et l’assistant vocal “Hey Toyota” sur toutes les finitions. L’écran 12,3 pouces de la version essayée propose en plus une navigation satellite et un indicateur de zones de danger.
La conduite devient plus intuitive et reposante grâce aux dernières aides à la conduite Toyota Safety Sense, qui bénéficient de mises à jour à distance. Il est également facile de désactiver certaines de ces aides, comme l’alerte de franchissement de ligne ou l’avertissement de dépassement de limitation de vitesse, pour ceux qui préfèrent une conduite moins assistée.
La deuxième génération du Toyota C-HR propose dès son lancement une large gamme de motorisations, répondant à divers besoins. Chaque version bénéficie des dernières innovations du système hybride, récemment introduites avec la Toyota Prius. Cela inclut une nouvelle unité de contrôle de puissance, un ensemble boîte-pont amélioré et une batterie lithium-ion plus performante. Ces avancées offrent une conduite plus réactive, fluide et naturelle, surtout lors des accélérations.
Le Toyota C-HR propose trois motorisations principales :
Bien que les photos présentent un Toyota C-HR Hybride 200 en finition GR Sport, j’ai eu l’opportunité de tester l’ensemble des motorisations proposées par cette nouvelle génération. J’ai donc essayé successivement les versions 140, 200 et 225, toutes en deux roues motrices. Le modèle 140 était en finition Design, tandis que les versions 200 et 225 étaient en finition GR Sport.
Il n’y a plus vraiment de version d’entrée de gamme simplifiée. La finition Design du modèle 140 est déjà bien équipée, offrant un environnement intérieur et extérieur de qualité. Je vous invite à consulter le configurateur pour découvrir en détail les options disponibles.
On retrouve la position de conduite haute typique des SUV, qui plaira aux amateurs du genre. Toutefois, je regrette personnellement de ne pas pouvoir abaisser davantage le siège pour être plus en connexion avec la route, mais ce n’est pas l’objectif du C-HR.
Le modèle 140 ch est suffisant pour la conduite quotidienne et surpasse l’ancien moteur de 122 ch de la première version, qui manquait de performances. Le nouveau moteur rend la conduite plus naturelle. Cependant, par rapport au modèle 200, on sollicite davantage le 140 ch en raison d’un couple inférieur, ce qui le rend plus bruyant lors des accélérations. Cela dit, pour une utilisation quotidienne, le 140 ch se montre très pertinent, sans vraiment nécessiter plus de puissance.
Avec le modèle 200 ch, la conduite est plus dynamique. Le moteur est moins sollicité lors des accélérations, et le système hybride fonctionne en parfaite harmonie. Le moteur thermique entre en jeu plus discrètement, surtout avec les vitres feuilletées de la finition GR Sport qui réduisent encore les bruits extérieurs. Cette version est plus homogène et plaira à ceux qui recherchent un peu plus d’engagement dans leur conduite.
Après avoir testé les deux versions hybrides, il ne me restait plus qu’à essayer la grande nouveauté de cette génération : la version hybride rechargeable 225 ch. J’ai pu la tester sur un long trajet de plusieurs jours, offrant une expérience de conduite très différente.
Les hybrides rechargeables n’ont pas toujours bonne presse, souvent critiquées pour leur surpoids et leur surconsommation une fois la batterie épuisée. Elles sont parfois perçues comme une simple solution pour éviter les malus, mais il existe différentes manières de concevoir un système hybride rechargeable. Toyota, leader de la technologie hybride, est arrivé tardivement sur le marché des hybrides rechargeables, mais n’a pas fait les choses à moitié. La technologie proposée reste efficace et vertueuse, quelles que soient les conditions de conduite. Pour démontrer la fiabilité de ce système, j’ai eu l’opportunité de tester la version hybride rechargeable lors d’un long week-end familial sur près de 1000 km, et j’ai été agréablement surpris !
Bi moteur électrique
BVA
4×4 non permanent
Sur la route, les versions hybrides auto-rechargeables du C-HR se comportent avec une grande sérénité. Bien que la plateforme soit identique à celle de l’ancienne génération (TNGA-GAC), elle a été améliorée. Toyota a intégré de l’acier à haute résistance au niveau des montants B pour accroître la rigidité en torsion. Les suspensions ont également été revues, avec des jambes McPherson redessinées à l’avant pour plus de robustesse et l’apparition d’un essieu multibras à l’arrière pour davantage de confort et de précision. Le freinage a également été recalibré, avec des disques de 16 pouces pour la version 140 et de 17 pouces pour les deux autres, offrant une gestion de la pédale plus naturelle.
Dans l’ensemble, le Toyota C-HR offre une conduite plus rigide et précise, bien qu’il ne soit pas conçu pour un dynamisme extrême. Les suspensions privilégient le confort, et le train avant se montre parfois un peu lourd dans les enchaînements de virages, tandis que le train arrière suit sans grande vivacité. Cependant, le comportement reste rassurant et plaisant pour la majorité des conducteurs.
La version hybride rechargeable (PHEV) apporte quelques différences notables, notamment l’ajout d’une pompe à chaleur, qui préserve l’autonomie électrique en utilisant la climatisation de manière plus efficace. Le châssis bénéficie de renforts au niveau de la suspension arrière, ainsi que d’une technologie de contrôle de la fréquence d’amortissement. Ce système, développé par ZF, améliore la stabilité en virage grâce à une augmentation de la force d’amortissement en basse fréquence, limitant le roulis. En haute fréquence, il améliore le confort global du véhicule.
Le Toyota C-HR PHEV s’est révélé être le modèle le plus convaincant lors de mon essai. Avec quatre personnes et leurs bagages à bord, il a offert un confort royal sur tout le trajet, qui a alterné entre autoroutes, routes nationales, départementales et sinueuses. Silencieux et confortable, il avale les kilomètres avec une grande aisance. Grâce au régulateur de vitesse adaptatif, les trajets sur autoroute se déroulent en toute simplicité. Sur les routes très fréquentées, il se montre à l’aise, avec un dynamisme suffisant pour enchaîner les grandes courbes sans effort. Les passagers apprécient l’absence de passage de rapport, ce qui permet une conduite fluide lors des nombreux passages à travers les villages. Les insertions dans la circulation se font facilement, et c’est seulement à ce moment que le moteur se laisse vraiment entendre. Les 130 km/h réglementaires sont rapidement atteints.
Sur mon parcours, j’ai abordé une longue portion de petites routes sinueuses au cœur d’un plateau auvergnat, parsemé de champs et de forêts. Bien que le revêtement soit inégal, le C-HR se comporte bien. Le surpoids engendré par la batterie (+ 200 kg) sur l’essieu arrière, associé aux améliorations de l’amortissement, permet à la voiture d’enchaîner facilement des courbes serrées. Bien que je ne me sois pas autant amusé qu’avec des modèles plus dynamiques, le C-HR se montre homogène. Je me suis senti en confiance à son volant, grâce aux sièges enveloppants en Alcantara et cuir synthétique de la finition GR Sport. Le mode Sport a été très utile, offrant une direction plus précise et une réactivité du moteur plus franche en sortie de courbe.
Il aurait mérité de bénéficier d’un train avant plus directif et d’un train arrière plus réactif, mais force est de constater qu’il y a un réel bond en avant par rapport à l’ancienne génération. Après cinq heures de route, j’arrive à destination. Le temps a filé, et je ne ressens aucune fatigue, ce qui prouve que le C-HR permet de parcourir de longues distances sans effort.
Cerise sur le gâteau, la consommation est restée maîtrisée. Il convient de noter que le système hybride est réglable, permettant de rouler soit totalement en électrique, soit en mode hybride, soit en gestion automatique. Pour ce trajet, j’ai choisi de maintenir le mode hybride afin de conserver de l’autonomie électrique. Le système a donc fonctionné comme les motorisations hybrides auto-rechargeables de Toyota, qui ont bâti sa réputation. L’électricité est utilisée lorsque le moteur thermique n’est pas efficace (au démarrage, à l’arrêt) et soutient le moteur thermique lors des fortes accélérations, avant que le moteur 4 cylindres ne prenne le relais à vitesse constante. En maintenant ce mode actif 80 % du temps, j’ai obtenu une consommation d’environ 5,5 litres aux 100 km.
Pour le trajet retour, j’ai laissé le système fonctionner en mode automatique. Les 20 km d’autonomie restante se sont épuisés rapidement, et le système a alors fonctionné en mode hybride en permanence. La force de ce système réside dans sa capacité à éviter l’écueil de certaines autres motorisations qui laissent le moteur thermique seul pour propulser la voiture. Ici, même lorsque la batterie affiche 0 km d’autonomie, le système conserve toujours un peu d’énergie pour fonctionner comme les autres C-HR hybrides. La consommation est restée similaire à celle de l’aller, correspondant à celle des autres C-HR en cycle mixte.
En revanche, au quotidien, si vous avez la possibilité de recharger régulièrement la batterie, le C-HR PHEV peut devenir un champion de la sobriété, avec une consommation pouvant atteindre 3,0 litres aux 100 km contre environ 4,5 litres pour les autres motorisations.
Cette nouvelle génération du Toyota C-HR apparaît bien plus aboutie que la précédente, conservant ses qualités stylistiques tout en affichant une amélioration notable en matière de finition et de comportement routier. Dommage que l’empattement n’ait pas évolué, car cela aurait permis une meilleure habitabilité. Quelle que soit la motorisation choisie, le C-HR bénéficie des mêmes atouts en matière de sobriété et de confort. Cependant, la version PHEV mérite son statut de modèle haut de gamme, se distinguant par sa qualité dans tous les domaines. Les prix, qui étaient assez élevés, vont être ajustés pour mieux répondre aux attentes du marché. À suivre !
Merci à la concession Edenauto Toyota Toulouse pour la découverte de cette nouvelle génération de Toyota CHR. Si vous êtes intéressés n’hésitez pas à les contacter :
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Le plaisir de conduire à son paroxysme !