ESSAI BMW Z4 28i : LE GRAND TOURISME À DEUX

BMW + cabriolet = Z

Ah les grandes vacances, synonymes de plages, repos et soleil (pas toujours). Quoi de mieux que l’été pour essayer un cabriolet ? Après vous avoir proposé l’essai de la dernière version de la MX5, nous vous proposons l’essai d’un autre roadster, issu d’une lignée tout aussi iconique, la BMW Z4. Initiée en 1988, avec la Z1, la famille « Z » perpétue la tradition des cabriolets BMW d’exception tels que les 328 et autres 507 roadster. Si la Z1 et à son opposé la Z8 étaient des modèles plus spécifiques de par son côté futuriste avec ses portes rétractables pour la première, et son style néo rétro pour la deuxième, il existe les autres « Z » plus conventionnelles portant le doux nom de Z3 et Z4 et qui sont dans la plus pure tradition des roadsters : soit une propulsion à moteur avant disposant de deux places.

La compagne de voyage idéale

Aujourd’hui, nous avons dans les mains la deuxième génération de Z4 qui a eu la lourde tâche de faire oublier la Z4 première du nom dessinée sous l’ère Bangle et pas mal décriée par les aficionados de la marque. Mais ce n’est pas pour autant un retour aux sources, puisque la simplicité et la légèreté ont été mis de côté par un embourgeoisement certain. Plus lourde, plus grosse, la Z4 boxe plutôt dans la catégorie GT. Ce changement de parcours se remarque notamment par la disparition de la version délurée estampillée M et de l’apparition d’un toit rétractable en dur. Pas de panique les 6 cylindres sont quand même de la partie mais pas aujourd’hui puisque nous essayons la version 28I qui dispose d’un 4 cylindres 2,0 litres de 245 ch (version avant la 35i qui dispose d’un 6 cylindres).

Le dynamisme elle connait

Même si ce moteur n’aura jamais l’onctuosité et le caractère propre à un 6′, il dispose d’une vitalité suffisante pour mouvoir rapidement l’auto. Sa plage de prédilection se situe entre 1250 tr et 4800 tr / mn. On peut remercier la présence du turbo qui permet d’avoir du couple dès le plus bas régime tout en laissant exprimer le moteur haut dans les tours jusqu’à 7000 tr/mn, le tout accompagné d’un bruit de sifflement caractéristique. Mais pas de quoi dérouter la Z4 de son cap (tout du moins sur le sec), les 350 Nm de couple ne sont pas assez suffisants pour faire décrocher le train arrière chaussé en 255/35 R18. Tout est pensé dans un esprit GT, en somme de la puissance dans un gant de velours. Cet aspect est encore plus décuplé avec la boîte auto 8 rapports qui permet des passages et rétrogradages de vitesse rapides en mode Sport. Mais là où on sent le plus de différences avec un roadster plus typé oldschool comme la MX5, c’est sur la route. L’impression de vitesse est largement biaisée par le confort proposé par la Z4 . Le compteur monte rapidement sans ressentir que vous roulez vite. Sur les départementales vous avez l’impression de rouler à 50km/h malgré le toit rétracté, censé vous connecter plus amplement avec l’extérieur. Néanmoins, il y a un élément qui dénote, c’est la direction qui s’avère communicante et directe. Sur les petites routes bosselées mieux vaut être accroché au volant, tant le train avant a tendance à suivre les aspérités. La réputation de BMW dans ce domaine n’est plus à faire ! Associez à cette direction un châssis aux réglages plutôt fermes, permettant d’annihiler le roulis, et vous obtenez une auto très contrastante qui marie confort de roulement avec passage en courbe très rapide tout en ressentant à travers la direction les moindres faits et gestes. C’est un TGV qui reste collé sur ses rails et qui ne bronche pas même si vous le maltraitez. C’est vraiment l’exact opposé de la MX5 qui a un train arrière plus vivant avec des mouvements plus prononcés.

Elle sait vous séduire

Ce n’est pas pour autant que je n’apprécie pas la Z4, j’aime bien les deux écoles, deux philosophies de cabriolet deux places. À noter que la Z4 sait me charmer là où la MX5 n’avait pas réussi, avec un échappement à clapets qui délivre une sonorité sympathique agrémentée de sifflements de turbo et de crépitements au passage de vitesse mais qui peuvent être étouffés par les bruits d’air une fois décapotée (NB : faites défiler la galerie pour décapoter).

Et cette Z4 vous charmera surtout avec sa robe à la fois sensuelle et racée. Le design n’a pas vieilli et a quelque chose d’intemporel en se distinguant des BMW classiques. Garée à côté de bâtiments à l’architecture d’un autre temps, je trouve le design juste, tout est à sa place, il n’y a pas de fioritures ni d’artifices en trop. Pour un sans faute il aurait fallu, comme pour la MX5, une antenne intégrée en lieu et place de l’actuelle, digne d’une voiture téléguidée. Si d’autres marques ont mal maîtrisé les découvrables au toit dur, BMW a réussi à intégrer astucieusement le joli toit bosselé sans avoir l’effet sac à dos propre à ce type d’architecture.

Pour l’intérieur même constat, un design unique qui fleure bon le néo rétro, avec ces boutons de climatisation ronds, et qui dégage une élégance tout aussi intemporelle, surtout en l’absence d’écran de navigation, seul marqueur de l’âge de la voiture. De même tout est au bon endroit, la finition est exemplaire pour une voiture qui est sortie d’usine il y a 7 ans. L’habitacle reculé et positionné près du sol, permet une position de conduite parfaite permettant de bien ressentir la voiture en conduite dynamique. Il n’y a pas de secret, plus le centre de gravité est bas plus le plaisir d’être connecté à la route sera grand ! Dommage que ce type de carrosserie tend à disparaître…

Dr. Jekyll & M. Hyde

Cette voiture a vraiment une double personnalité qui permet de conquérir deux types de conducteurs, ceux qui aiment le confort et ceux qui aiment se sentir connectés à la route. Même s’il existe des cabriolets plus confortables ou même plus radicaux, cette Z4 sait allier les deux à la perfection et vous laisse parcourir facilement des centaines de kilomètres aussi bien à travers le réseau secondaire qu’autoroutier. Merci à son propriétaire pour le prêt de ce bolide. Et comme le hasard fait bien les choses, la personne possédait avant une MX5 ND avec le 2,0L 160ch !

Diapositive précédente
Diapositive suivante

Galerie complète

Bielle & Piston,

Abonnez-vous à ce blog par e-mail.

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par e-mail.

Restez connectés

Partagez sans modération

Facebook
LinkedIn

En l’espace de 30 ans, Lexus a réussi à se forger une identité forte grâce à une gamme qui s’est diversifiée, à l’instar de ce premier coupé hybride.

Lire la suite

Un SUV hybride disponible en 4 roues motrices et fabriqué en France. Voici la promesse alléchante de la nouvelle Toyota Yaris Cross.

Lire la suite

La Mini a une longue histoire passionnante teintée de succès et de changements. Que vaut cette nouvelle révolution électrique, signée Mini ?

Lire la suite